vente directeDepuis plusieurs années, la vente de produits alimentaires en circuit court ou de proximité connait un certain essor. De nombreuses façons de consommer local sont d’ailleurs accessibles aux consommateurs : AMAP, vente directe, achat sur Internet, halle de producteurs, marché, magasin spécialisé, grande surface ...

Lorsqu’on les interroge sur ce qui les pousse à consommer local, la plupart des consommateurs évoquent un meilleur bilan carbone car les denrées alimentaires achetées à proximité parcourent peu de kilomètres.

Selon le Commissariat général au développement durable (CGEDD), ce n’est pas forcément le cas. Si les produits alimentaires locaux parcourent effectivement de courtes distances, ils sont en général transportés par la route, dans des véhicules de petite taille, sans que l’on cherche forcément à optimiser la logistique. De ce fait, ramené au kilomètre parcouru, les émissions de CO2 peuvent être plus importantes pour 1 tonne de produits alimentaires vendus au marché que pour 1 tonne livrée à une plateforme logistique de supermarché. Le mode de déplacement du consommateur (en général la voiture) influence également le bilan carbone final.

Cependant, il existe de nombreux autres avantages à consommer local.
Par exemple, les producteurs engagés en circuits courts consomment souvent peu d’intrants ou sont en agriculture Bio. Ils permettent également le maintien d’une agriculture de proximité, en zone péri urbaine. Leur présence est donc un facteur de maintien du cadre de vie et de la biodiversité.
Acheter local permet de rapprocher consommateurs et agriculteurs. Les premiers sont rassurés sur la qualité de ce qu’ils achètent et les seconds en tirent un meilleur revenu. La commercialisation locale est alors un facteur de cohésion sociale.

Au final, même si les moindres distances parcourues par les produits locaux ne suffisent pas à affirmer leur qualité environnementale, les circuits courts et la consommation de produits locaux constituent un élément de réponse incontournable au défi de l’alimentation durable.

CGEDD, Le point sur, N° 158, mars 2013