Depuis 1990, environ 100 000 femmes volontaires françaises nées entre 1925 et 1950 sont interrogées par les chercheurs sur leur mode de vie (alimentation, prise de traitements hormonaux, activité physique…) et sur l’évolution de leur état de santé.

En examinant la relation entre la consommation de boissons sucrées (normales et « light ») et la survenue de diabète de type 2, des chercheurs de l’INSERM ont constaté que le risque de diabète pourrait être plus élevé chez les femmes consommant des boissons « light » que chez celles buvant des boissons sucrées « normales ».

Comme on s’y attendait, l’étude publiée dans la revue « American Journal of Clinical Nutrition » confirme l'existence d'une relation entre la consommation de boissons sucrées et le diabète de type 2. Mais alors qu’on associe souvent « light » à « bon pour la santé », les grandes consommatrices de sodas allégés ont un risque de diabète plus élevé que celles qui n’en consomment pas du tout. Il serait même plus élevé que lorsqu’on consomme des sodas conventionnels. Par contre, pas de risque accru lorsqu’on boit des jus de fruits pressés (contenant eux le sucre naturel des fruits).

Plusieurs mécanismes pourraient expliquer ce résultat pour le moins inattendu. Par exemple, il est probable que les femmes préférant les sodas « light » continuent à avoir une appétence pour le sucre. Elles pourraient donc au final consommer plus de sucre que les amatrices de sodas classiques. De plus, au niveau cérébral, des phénomènes équivalents pourraient entrer en jeu que l’on consomme du vrai sucre ou des édulcorants.

Bien sûr, des études supplémentaires sont maintenant nécessaires pour confirmer tout cela.