ADNSi en 2011, la Commission et le Parlement avaient convenu d’interdire le recours au clonage pour la production alimentaire et les aliments issu d'animaux clonés, il n’y avait pas eu d’accord quant à la vente en Europe d’aliments (lait, viande...) provenant de la progéniture des clones. Or, d’après l’Eurobaromètre 2010, 70% des européens pensent que le clonage ne devrait en aucun cas être encouragé pour la production d’aliments.

Même si la décision doit encore être avalisée lors de la session plénière du parlement européen de septembre, le rapport des commissions ENVI et AGRI, adopté le 17 juin 2015 par 82 députés (avec seulement 8 votes contre et 8 abstentions) fait cette fois-ci pleinement écho aux attentes des consommateurs de l’UE en la matière.

Non seulement les eurodéputés souhaitent que le clonage à des fins de production alimentaire soit interdit en Europe, mais ils se sont également prononcés pour l’interdiction totale des importations de clones, de descendants d’animaux clonés, de matériel reproducteur (sperme, embryons) issus de clones ou de leurs descendants, ainsi que d’aliments produits à partir de ces animaux.

Le clonage étant utilisé pour la production alimentaire dans plusieurs des partenaires commerciaux de l’Europe (les États-Unis par exemple), les eurodéputés réclament aussi des obligations de traçabilité de la part de ces derniers.

Une position en accord avec les préférences des consommateurs qu’on peut qualifier de courageuse vu le contexte de négociations pour un accord de libre-échange.