La mission de l’Observatoire de la formation des prix et des marges sur les produits alimentaires est de comprendre et d’expliquer comment se décompose la dépense alimentaire en rémunérations dans les différentes branches. Son dernier rapport a été remis au Parlement en avril 2015 et porte sur des données économiques d’avant 2010.

D’après l’Observatoire, même si, la dimension symbolique agricole de notre comportement alimentaire reste importante, ce qui revient en moyenne aux agriculteurs est assez faible. D’après las calculs faits par l’Observatoire, depuis 1995, la composition de « l’euro alimentaire » s’est sensiblement modifiée en raison d’évolutions structurelles dans la formation de la valeur de l’alimentation, notamment l’incorporation croissante de services (publicité, ...) et la part agricole aurait chuté de 5 €. 

euro alimentaire 2015 

Ainsi, pour 2010, quand nous dépensions 100 € en produits alimentaires au supermarché, la plus grande partie concernait les importations puis le commerce, les services, l'industrie, les taxes et enfin l'agriculture et la pêche. Au final, sur 100 €, seulement environ 8 € seraient revenus à l’agriculture et la pêche alors que 10 € seraient allés à l’industrie alimentaire et 21 € pour les commerces.

Attention cependant ! Il existe des écarts entre les différents produits alimentaires. Ainsi, le blé ne représente par exemple que moins de 7% du prix d'une baguette, le lait environ 19% du prix d'un yaourt alors que 30% du prix du jambon cuit vendu en grande surface revient au producteur.

Rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges sur les produits alimentaires, Rapport au Parlement 2015
https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Lists/Liste%20des%20etudes%20autres/Attachments/138/Rapport_2014_v17_.pdf

Image extraite du rapport