L’agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) vient de rendre publics plusieurs rapports d’inspection. Sans être exhaustifs, deux bailleurs ont attiré notre attention.

A Mâcon Habitat, le chauffage coûte deux fois plus cher qu’ailleurs !

Le rapport de l’Ancols concernant le chauffage urbain est aussi limpide que révoltant : « le coût du chauffage des 4 747 logements, soit 75 % du patrimoine de Mâcon Habitat, qui sont reliés au réseau urbain de chaleur, est extrêmement élevé, en moyenne à 25,5 €/m². Cette situation anormale pénalise fortement les locataires concernés. Par comparaison, le coût du chauffage des autres logements de Mâcon Habitat équipés de chauffage collectif est en moyenne de 12,5 €/m². Selon une étude énergétique d’un bureau d’études fournie fin 2014 à Mâcon Habitat, le coût du chauffage urbain serait pour l’office environ 30 % plus cher que dans les autres organismes raccordés à un réseau de chaleur local. Pourtant le réseau de Mâcon ne fournit pas, sauf exception, d’eau chaude sanitaire (ECS). Le coût du chauffage des logements concernés se situe donc plutôt au voisinage du double de ce que l’Ancols constate habituellement pour des installations comparables. »

Cette situation existe malheureusement dans trop d’endroits et nos militants sont très mobilisés sur la question, par exemple à Clermont-Ferrand, Paris ou Grenoble.

Chez le bailleur Siguy, en Guyane, plus d’un logement sur quatre est en dépassement de loyers !

L’Ancols constate un grand nombre de carences et d’irrégularités chez le bailleur social : récupération des charges irrégulière et déficiente, situation financière très fragile, gouvernance financière défaillante, irrégularité dans la commande publique.

Fait plus rare, il apparaît que pour 27 % des logements, les loyers dépassent les plafonds maximaux autorisés. Les 2034 dépassements représentent une somme de 1,2 million d’euros, soit en moyenne un peu plus de 500 euros par foyer ce qui est un préjudice tout à fait important.

Disposant d’administrateurs locataires élus (pour Siguy) ou de militants HLM à Mâcon, la CLCV va agir par toutes les voies possibles afin que des mesures correctives soient prises rapidement au bénéfice des locataires.