Utilisation d’un barbecue par notre voisin

Avec les beaux jours, le copropriétaire du rez-de-chaussée de notre immeuble a de nouveau sorti son barbecue. Comme chaque année à la même période, il profite de la belle saison pour nous enfumer de ces odeurs de grillades. Nous sommes plusieurs occupants à lui avoir déjà signalé ces nuisances mais il nous répond que sur sa terrasse, il peut faire ce qu’il lui plaît. Quelles démarches pouvons-nous faire pour faire cesser ces agissements

Dans  un  premier  temps,  il  faut  vous  référer  au  règlement de copropriété pour vérifier si cela est interdit ou  réglementé  (horaires,  fréquences,  type  d’appareil,  électrique  ou  non,  respect  des  façades...).  S’il  ne  respecte pas le règlement de copropriété, prenez rapidement contact avec votre syndic qui est le seul à en faire respecter les dispositions en rappelant la règle à tous les occupants. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès  de  votre  mairie  car  certains  arrêtés  municipaux  en  réglementent  l’usage.  À  défaut  de  dispositions  dans le règlement ou tout autre texte, la seule possibilité serait d’agir en justice sur le fondement du trouble anormal  du  voisinage  en  rapportant  la  preuve  du  caractère  excessif  et  répétitif  du  trouble.  Cependant,  avant toute procédure, privilégiez la  médiation car si cet usage n’est qu’occasionnel, il faudra vous poser la question de l’utilité d’agir en justice.

Difficultés dans le paiement des charges de copropriété

Je rencontre des difficultés financières depuis quelque temps et en tant que copropriétaire, je ne sais pas comment je vais faire pour payer mes charges de copropriété. À ce jour, je suis en retard de deux trimestres de charges et ma situation ne cesse de s’aggraver. Le syndic, après plusieurs relances, me met la pression en me précisant que mon logement pourra être rapidement vendu aux enchères. De plus, il souhaite diffuser, lors de la prochaine assemblée générale, des informations personnelles sur chacun des débiteurs et en ce qui me concerne révéler le fait que je viens de divorcer et que je suis bénéficiaire du revenu de solidarité active. Qu’en pensez-vous et que me conseillez-vous de faire ? 

Sur  le  premier  point,  sachez  que  si  la  mise  en  vente  judiciaire  d’un  logement  est  envisageable,  elle  reste  cependant  l’ultime  recours  dont  dispose  la  copropriété  pour  recouvrer  votre  dette.  Cela  suppose  nécessairement  un  jugement  et  l’autorisation  de  l’assemblée  générale.  Au  regard  de  votre  situation,  notamment  de  votre  bonne  foi  et  du  montant  de  votre  impayé,  nous  vous  conseillons  sans  plus  attendre  de  vous  rapprocher  de  votre  syndic  pour  mettre  en  place  un  échéancier qu’il conviendra de respecter. Vous pouvez aussi vous rapprocher de votre conseil syndical pour l’informer de votre bonne volonté. Sur le second point, votre syndic s’il divulgue ces informations, pourrait voir sa responsabilité engagée car cela porterait clairement atteinte à votre vie privée. 

Travaux sur une terrasse privative

Je  souhaite  rénover  ma  terrasse  privative (couvrir le sol de carrelage, repeindre la rambarde  et  les  murs  latéraux).  On  m’a  dit  que  tout ce qui se trouvait en façade devait faire l’objet d’une demande d’autorisation en assemblée  générale.  Qu’en  est-il  exactement?  Je voudrais profiter de mes congés d’été et l’assemblée générale n’a lieu qu’à l’automne, est-ce  que  je  peux  anticiper  l’autorisation officielle et «me couvrir» en demandant un accord écrit du syndic ? 

L’accord  préalable  de  l’assemblée  générale  est  requis  dans  la  mesure  où  vos  petits  travaux,   même   s’il   s’agit   d’embellissements,   portent  sur  la  façade,  partie  commune,  et  vont  avoir  des  incidences  sur  l’aspect  extérieur de l’immeuble. Cet accord doit obligatoirement  intervenir  avant  le  début  de  vos  travaux,  et  être  délivré  par  le  syndicat  des  copropriétaires   réuni   en   assemblée.   Une   autorisation consentie par le syndic n’aurait aucune  valeur.  Seul  votre  projet  de  carreler  le sol échappe à ces dispositions, dans la mesure  où  il  s’agit  d’un  revêtement  sur  partie  privative  non  visible  de  l’extérieur  tout  en  respectant  les  dispositions  posées  par  votre  règlement  de  copropriété  sur  la  nature  et  la  qualité du revêtement. 

Crédit photo : © Anselm stock.adobe.com