Bouteilles en plastique, mouchoirs en papier, serviettes menstruelles jetables… ces produits à usage unique sont pratiques et peu chers. Deux qualités qui expliquent qu’ils ont aujourd’hui envahi notre quotidien. Ils se vendraient ainsi en France chaque année plus de 9 milliards de bouteilles en plastique, 32 milliards de mouchoirs en papiers, 49 milliards de protections hygiéniques, etc. Or, leur utilisation est loin d’être sans conséquence sur l’environnement, sur notre santé et sur notre portefeuille.

Pourquoi s'en passer ?

Alors que leur durée de vie est des plus réduite, leur fabrication consomme une grande quantité de ressources et engendre une importante pollution. La culture du coton par exemple est particulièrement gourmande en eau, en pesticides et en engrais. Des reproches similaires sont émis à l’encontre de l’industrie du papier, polluante et grande consommatrice d’eau et de bois, et plus encore du plastique, qui entre dans la composition de la plupart des produits à usage unique.

Ces produits représentent une quantité de déchets importante, d’autant qu’une faible proportion peut être recyclée. C’est le cas notamment des produits hygiéniques qui représentent selon l’Ademe, près de 13 % de nos poubelles. La très grande majorité des produits à usage unique se retrouvent ainsi dans nos décharges, nos usines d’incinération ou… dans la nature !

Autre bonne raison : réaliser des économies. Bien qu’ils soient généralement peu coûteux, leur surconsommation finit par peser sur notre porte-monnaie. C’est particulièrement vrai pour l’eau en bouteille qui est, selon le CIEAU, de 100 à 300 fois plus chère que l'eau du robinet – ou encore pour les protections hygiéniques féminines, dont le budget annuel tourne autour de 100 € par femmes, contre 15 à 30 € pour une coupe menstruelle qui durera plus de 10 ans.

Par quoi les remplacer ?

Dans la cuisine et à table

Une tache à nettoyer, un légume à essuyer ? Une éponge, un torchon, un chiffon ou une serpillière (selon les cas) feront tout aussi bien, et même mieux, qu’une feuille d’essuie-tout.

À table, on remplace les serviettes en papier par leurs homologues en tissu, et l’eau embouteillée par une bouteille en verre ou une jolie carafe remplie du produit alimentaire le plus contrôlé de France : l’eau du robinet !

Les amateurs de bulles pourront se tourner vers une fontaine à eau gazeuse, qui constitue certes un investissement au départ mais sera amortie au bout de quelques mois si vous en consommez beaucoup.

Et pour les restes à ranger au réfrigérateur, on oublie le papier aluminium ou le film plastique au profit d’un contenant en verre. Il existe des emballages alimentaires à base de textile, généralement du coton biologique imbibé de cire d’abeille. En pratique, il faut le réchauffer légèrement entre les mains pour qu’il épouse la forme de la nourriture emballée ou du bol, saladier ou contenant à couvrir. Leur atout, ils sont lavables et réutilisables (6 mois indiqués ou 120 fois selon la marque). 

Réutilisables, incassables et d’une durée de vie quasi illimitée adoptez les pailles en acier inoxydable. Une fois avoir siroté votre boisson il suffit de la laver et de la ranger.

Dans la salle de bains

Pour se démaquiller ou se nettoyer le visage, des carrés de tissus remplaceront les disques de coton et lingettes, et seront en prime moins agressifs pour la peau. Là encore, vous pouvez les acheter en magasin ou les fabriquer vous-mêmes avec des chutes de tissu ou de serviettes éponges.

En lieu et place des cotons-tiges, vous avez le choix entre les sprays auditifs ou les cure-oreilles (ou oriculi).  L’oriculi est un bâtonnet en bambou avec une extrémité incurvée. Comment ça marche ? Il suffit de l’introduire à l’entrée de l’orifice de votre oreille et gratter le cérumen grâce à son bout recourbé. Il existe des tutoriels sur internet pour apprendre à bien le manier.  

Pour ce qui est des protections intimes, différentes alternatives s'offrent aux femmes. Sûre, peu coûteuse et durable, la coupe menstruelle est la solution la plus écologique et économique. Petit réceptacle en silicone médical ou en caoutchouc naturel que l'on place à l'intérieur du vagin et qu'on retire pour la vider, elle nécessite simplement un temps d'adaptation pour apprendre à bien la positionner. Comme les tampons, elle ne peut en revanche être portée plus de 6 heures. En complément ou à la place, vous pouvez utiliser des serviettes (ou des culottes, mais qui sont plus chères) lavables, qui, pour un coût de 10 à 20 € la serviette, dureront 3 à 5 ans.

Enfin, côté rasoir, on opte pour un rasoir classique en métal, dont on changera seulement la lame une fois usée.

Au bureau

On troque les gobelets pour une jolie tasse ou une gourde en inox, qui nous accompagnera en prime dans tous nos déplacements.

A la machine à café remplacez les gobelets par des tasses ou  des mugs et ramenez vos couverts et assiettes pour le déjeuner. Et pourquoi ne pas demander à votre entreprise d'aller plus loin en équipant la cuisine de vaisselle réutilisable. Remisez les touillettes au placard et optez pour une cuillère.

Depuis le 1er janvier 2020 les assiettes et verres jetables, les gobelets vendus par lots et les cotons-tiges sont interdits à la vente.

L’ensemble des gobelets en plastique sera interdit en 2021 tout comme les pailles et les touillettes en plastique.


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