Omniprésent dans notre quotidien, le plastique est une source importante de pollution des espaces naturels comme publics. Les chiffres sont éloquents : en 2015, chaque seconde, plus de dix tonnes de plastique étaient produites. Un chiffre en constante augmentation selon un rapport de l’Onu publié le 5 juin 2018, journée mondiale de l’environnement dédiée cette année au combat contre le plastique. 

L’océan, première victime des plastiques

6,5 millions de tonnes d’ordures sont rejetées dans les océans chaque année. La moitié de ces déchets sont en plastique. Un fléau pour les écosystèmes marins et notre santé. En effet, le plastique qui se dégrade en microparticules peut être ingéré par les poissons que nous consommons.

La pollution est également esthétique. Certaines plages deviennent des décharges à ciel ouvert, multipliant le nombre d’opérations de nettoyage de la part d’association ou de riverains.
De nombreuses ONG s’engagent depuis quelques années pour médiatiser les impacts de la pollution plastique et réclament l’interdiction des plastiques à usage unique.

Une interdiction progressive de certains produits 

Pour limiter cette pollution, la France se dote d’une législation de plus en plus défavorable aux plastiques à usage unique.
La première mesure symbolique pour limiter la prolifération des plastiques dans l’environnement a été l’interdiction, au 1er janvier 2016, de la distribution à titre onéreux ou gratuit, des sacs en plastiques à usage unique distribués en caisses des magasins.

Depuis, les parlementaires multiplient les interdictions de certains produits composés de plastique, notamment à travers la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016 et la loi alimentation de 2018. 

Depuis le 1er janvier 2018, les produits cosmétiques contenant des particules plastiques solides doivent être supprimés de la vente. Concrètement, il s’agit des produits exfoliants utilisés pour réaliser des gommages de la peau. Les billes de ces produits étaient généralement constituées de plastique, qui se retrouvait en grande quantité dans les cours d’eau et les océans. Ils sont progressivement remplacés par des billes en silice d’origine naturelle. 

 1er janvier 2020, une date clé

Vous êtes un utilisateur acharné des cotons-tiges ? Et bien vous allez devoir mettre fin à cette addiction à partir du 1er janvier 2020. On l’oublie peut-être mais l’essentiel de ce produit est en plastique, que l’on retrouve parfois dans les stations d’épuration lorsque les toilettes servent de poubelles…Rassurez-vous, de nouveaux produits devraient faire leur apparition comme des cotons-tiges en bambou.

Le 1er janvier 2020 est également une date clé pour la suppression progressive de certains produits en plastique. Vous pouvez commencer par dire au revoir au sirotage d’été avec les pailles en plastique. Complexes à recycler, elles viennent s’additionner à la longue liste des déchets marins. 

Enfin, au 1er janvier 2020, les bouteilles en plastique d’eau plate devront être retirées des services de restauration collective scolaire. 

Un exemple d’alternative : le plastique bio-sourcé 

logo-header-blackParallèlement à ces interdictions, les industriels cherchent à élaborer des matières plus respectueuses de l’environnement. Les « bioplastiques » se développent considérablement. Ils sont élaborés à partir de végétaux ou d’algues. La limite à cette nouvelle matière est l’absence d’une réelle filière de recyclage, qui incite les professionnels à promouvoir la recherche et les innovations dans ce domaine. 

Engagé à trouver des solutions pour 100% des emballages, Citeo expérimente un procédé de compostage pour les emballages en acide polylactique (PLA), un matériau plastique d'origine végétale, issu de la fermentation du sucre, qui ne bénéficie pas aujourd’hui de filière de recyclage dédiée. À travers un partenariat démarré en septembre 2018, Citeo et Les Alchimistes collectent et procèdent au compostage des emballages en PLA à Paris. Une expérimentation qui a pour objectif de tester des procédés de compostage innovants, ainsi que des modes de collecte responsables. Le projet devrait livrer ses premiers résultats d’ici mai 2019.

 

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