Depuis le 1er janvier 2019, les jardiniers amateurs ont l'interdiction d'acheter des pesticides chimiques (herbicides, insecticides et fongicides). Fini le Roundup. La star des herbicides a définitivement quitté les étagères des jardineries.

Cette interdiction s’inscrit dans une volonté du Gouvernement de réduire l’utilisation des pesticides, notamment à travers le plan ECOPHYTO II+. Il prévoit la réduction de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2025 en France. Les agriculteurs pourront continuer à utiliser des produits de traitement des cultures.

Si des pesticides sans produits chimiques existent privilégiez les solutions naturelles pour préserver vos plantes, légumes et fruits. La majorité des problèmes au jardin sont liés à de mauvaises pratiques (trop de produits chimiques, pas assez d’entretien de la terre). En privilégiant des méthodes naturelles, vous parviendrez à lutter durablement contre les insectes et plantes indésirables tout en préservant votre environnement et votre santé.

Les produits pesticides "bio"

Tous les pesticides n'ont pas disparu des jardineries. Vous trouverez ce que l’on appelle les « bio » pesticides. Vous les reconnaitrez à la mention EAJ (emploi autorisé dans les jardins) sur l’emballage. Attention des magasins peu scrupuleux continuent à vendre des pesticides chimiques qui contiennent notamment du glyphosate.

Vous vous souciez de l’environnement. Le glyphosate vous n’en voulez pas. Mais comment être sûr de ne pas acheter un produit qui en contient ? Consultez le site du ministère de l’Agriculture. Il publie une liste de produits interdits et une liste de produits d’origine naturelle disponibles à la vente : www.agriculture.gouv.fr/jardiner-avec-des-produits-dorigine-naturelle Ils sont sans risques pour l’environnement.

Le compost

Le compost permet de réutiliser utilement vos déchets organiques et de produire un engrais biologique riche et équilibré souvent suffisant pour le jardin ou le potager. Il est possible d’utiliser à la fois les déchets de cuisine (épluchures, fanes, coquilles d’œufs…) et de jardin (résidus de désherbage, tailles de jardin, tontes de gazon…). Si vous n’avez pas la possibilité d’avoir un composteur chez vous, renseignez-vous auprès de vos voisins ou des copropriétaires : des solutions collectives et de partage existent.

Le paillage

Pour éviter le développement des herbes indésirables entre les pieds de tomates ou autour de vos fleurs, ne laissez pas le sol à nu. Paillez-le à l’aide d’écorces, de tontes de gazon ou de broyat de branches. Un paillage débarrasse des adventices (« herbes folles »), maintient l’aération et la souplesse du sol. Il limite le dessèchement en été et la prolifération des mauvaises herbes de l’automne au printemps. Point non négligeable, après dégradation, le paillage participe à la formation d’humus très bénéfique la fertilisation du sol.

Le binage

Le désherbage à la main ou à l’aide d’un outil (sarcloir, binette) reste la méthode la plus efficace pour entretenir durablement votre jardin. Il permet d’aérer le sol, de limiter l’évaporation et d’enlever les adventices au début de la germination. Il est aussi possible de faire l’acquisition d’un désherbeur thermique pour entretenir une allée en dalle de béton par exemple.

Où déposer vos pesticides chimiques ?

Si vous détenez des pesticides chimiques, qu’ils soient vides ou avec un reste de contenu. Si vous en avez conservés pas question de les vider dans l’évier ou de les jeter à la poubelle. Afin d'assurer leur élimination dans des conditions sécurisées, ils doivent être apportés dans une déchetterie ou un point de collecte temporaire assurant la collecte des déchets spécifiques. Rendez-vous sur le site internet de l’éco-organisme « Eco-DDS », www.ecodds.com pour connaître un point de collecte près de chez vous.

Image parJana V. M. de Pixabay