- Des prix plus élevés dans des départements très ruraux, à Paris et en Corse : les prix issus de l’observatoire ministériel du carburant (soit un relevé quasi exhaustif), du gazole et de l’essence pour fin mars et fin juin montrent des prix plus élevés en moyenne dans une vingtaine de départements souvent très ruraux (Cantal, Corrèze, Tarn, Gers, etc) ainsi qu’en Corse et à Paris. Ce constat semble lié à une faible densité géographique de ces stations-service dans ces départements qui peut induire des positions monopolistiques dans les zones de vie. Pour Paris et la Corse, on note des facteurs objectifs (prix de l’immobilier commercial pour Paris, transport pour la Corse).

- Les départements les moins chers sont ceux qui n’appliquent pas la majoration de TICPE : seuls six à huit départements sont significativement moins chers que la moyenne. Il s’agit pour l’essentiel des départements du Poitou Charente où le Conseil régional n’exerce pas la majoration de 2,5 cts au litre de taxe que lui permet la loi (et qui est exercée dans 19 régions).

- Une vraie différence tarifaire par enseigne : les prix moyens nationaux par enseignes ont aussi été extraits pour les mêmes périodes. Il y a d’un côté les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Intermarché, Système U, Carrefour) et les discounters de groupes pétroliers (comme Esso express, Elf) qui proposent les prix les moins élevés. D’un autre côté, les enseignes de groupe pétroliers (Total, BP, AVIA) qui proposent des tarifs  bien plus élevés (8 à 10 cts au litre de plus que les autres environ).

La CLCV demande :

-          Que les autorités de la concurrence doivent se pencher sur les départements très ruraux, Paris et la Corse, pour déterminer si le niveau élevé de prix provient d’une distorsion du jeu concurrentiel.

-          Que l’observatoire des carburants fournissent régulièrement des analyses sur les évolutions tarifaires constatées, ainsi que sur leurs causes

-          La diminution du nombre de stations-services en milieu rural crée un préjudice économique et, peut6être un problème d’accessibilité, d’autant plus préoccupant que les habitants de ces zones doivent beaucoup utiliser leur véhicule. Les pouvoirs publics devraient envisager de créer des points de distribution publics de carburants dans les zones sous équipées.

-          Une remise à plat du poids des taxes nationales et plus récemment régionales





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