Le principe est le suivant : l'argent reçu des copropriétaires par les administrateurs de biens - comme Urbania - pour payer les charges et les travaux, est placé sur des « comptes mandants ». 
En parallèle, les banques accordent aux syndics des prêts via des « comptes reflets » d'un montant identique. Les sommes déposées par les copropriétaires servent ainsi de garantie à Urbania auprès des banques.

La Société Générale assure avoir demandé en vain courant 2009 à Urbania de rééquilibrer les comptes mandants à la hauteur des comptes reflets, ce que l'administrateur de biens n'aurait pas fait. 
Le préjudice réclamé par la banque s'élèverait à environ 200 millions d'euros. 
D'autres banques seraient lésées pour des montants moindres. Suite à la plainte déposée par la Société Générale, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire mi-janvier. Pour sa part Urbania dément les accusations de la banque.

Cette affaire dont nous laissons le soin à la justice le soin de décider des suites à donner, illustre une situation pour le moins contestable.
En effet, on y apprend que les fonds déposés par les copropriétaires, s’ils sont en sommeil pour ces derniers, travaillent activement au seul profit des syndics. Plus grave, ces fonds peuvent être mis en danger par les décisions de syndics plus ou moins mal intentionnés.

Pour la CLCV les fonds déposés par les copropriétaires nécessitent plus de sécurité et de transparence. La CLCV demande à ce que le compte séparé soit réellement obligatoire et qu'il ne constitue pas, comme c'est le cas aujourd'hui dans la pratique, une exception.