Les producteurs mènent en ce moment leur campagne annuelle de promotion de fruits et légumes frais, avec comme leitmotiv le slogan « Au moins 5 fruits et légumes par jour ».

Ce message de prévention est désormais bien connu des consommateurs et les industriels de l’agroalimentaire l’ont eux aussi très bien assimilé. Ils ont su s’en saisir pour lancer de nouveaux produits ou rénover leurs recettes, de sorte qu’aujourd’hui les fruits et légumes s’affichent en grand format et plus vrais que nature sur un nombre considérable de produits.

Pour nous aider à en manger 5 par jour ? Peut-être… Parce que les professionnels surfent sur les recommandations de santé publique : sûrement ! 

On s’en doute, dans ce maquis de slogans, il y a quelques pièges à éviter sur lesquels la CLCV souhaite apporter un éclairage aux consommateurs.

Nous nous sommes donc intéressés à la composition de divers produits qui mettent en avant leur teneur en fruits et légumes : biscuits, plats cuisinés, soupes, boissons à base de concentré de fruits et légumes, yaourts aux fruits…

Le décalage entre la représentation des fruits et légumes sur les emballages et les quantités présentes est flagrant, notamment au rayon des biscuits. Dans ces produits, on ne trouve le plus souvent que quelques pourcents de concentrés de fruits. Des teneurs qui ne légitiment pas à nos yeux les mentions du type « riche en fruits », ni les avalanches de fraises ou d’abricots que l’on voit fleurir sur les paquets.

Les professionnels vont parfois plus loin et revendiquent des équivalences entre leurs produits et les portions de fruits et légumes recommandées par le Programme national nutrition santé. Quand elles portent sur des yaourts ou des compotes deux ou trois fois plus sucrés et caloriques qu’un fruit, ces allégations nous laissent sceptiques. On trouve même des plats cuisinés censés apporter une des cinq portions quotidiennes de fruits et légumes, soit 80 g de légumes, alors qu’ils en contiennent en réalité deux fois moins.

Si ces équivalences sont contestables du point de vue de la nutrition, elles ne sont plus du tout crédibles en matière de pouvoir d’achat. Notre relevé de prix montre en effet que ces produits sont bien plus chers que les fruits et légumes frais.

Retrouvez tous les résultats de cette étude sur le site Le Point sur la table, le nouveau site de la CLCV dédié à l’alimentation : http://www.lepointsurlatable.fr/