Nutrition santé commercialisait en 2007 des barres chocolatées censées stimuler la mémoire et les performances mentales des seniors ou des jeunes en période d’examen grâce à l’adjonction d’un extrait d’huile de soja.

Alertée par ces allégations plus que douteuses, La CLCV a interpellé la répression des fraudes et a saisi, en parallèle, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa devenue depuis Anses).
Celle-ci ayant confirmé que les assertions du fabricant ne reposaient sur aucune base scientifique sérieuse, La CLCV a saisi la justice. Après deux ans de procédure, le fabricant a été condamné en appel le 20 octobre 2010.

Cette affaire illustre les dérives constatées sur le marché de l’alimentation « santé ».
A terme, le règlement européen de 2006 sur les allégations devrait permettre d’y remédier puisqu’il impose aux fabricants d’obtenir un feu vert des agences avant de commercialiser un produit revendiquant des vertus santé.

Mais ce texte n’entrera en vigueur qu’après l’évaluation scientifique des 4000 allégations présentes sur le marché européen. Les premiers résultants montrent d’ailleurs que les trois quarts des promesses santé ne sont pas crédibles.

Le succès remporté par La CLCV dans son action contre Gerblé a le mérite de rappeler que, dans la période transitoire où nous nous trouvons et qui pourrait encore durer de longs mois, les professionnels de l’agroalimentaire ne peuvent s’affranchir de toute règle.