Sur cette question de l’étiquetage nutritionnel, la CLCV a mené plusieurs études pour cerner les attentes des consommateurs. Nos enquêtes ont montré que 9 consommateurs sur 10 souhaitent que cette information devienne obligatoire pour tous les produits et une majorité des sondés demande qu’elle apparaisse en face avant des emballages.

 Avec le texte qui vient d’être adopté, l’information nutritionnelle devrait certes devenir obligatoire mais elle restera au dos des paquets, là où personne n’ira la chercher au moment de l’achat ! Par ailleurs, les codes couleurs qui permettraient d’identifier d’un coup d’œil les apports élevés en sucre, matières grasses ou sel des produits ont été rejetés. Autant dire que rien n’est fait pour permettre au consommateur de prendre en compte la qualité nutritionnelle lorsqu’il fait ses courses !

Ce revers ne doit cependant pas occulter un certain nombre d’avancées importantes. Ainsi, l’obligation d’étiquetage de l’origine, jusqu’ici limitée à la viande bovine, devrait être étendue au porc, à l’agneau et à la volaille. Cette information est importante compte tenu des différences existant dans les pratiques d’élevage (alimentation, densité et taille des cheptels) entre l’Union européenne et certains pays tiers. La CLCV se félicite par ailleurs de l’obligation d’étiquetage des ingrédients « nano » et des huiles végétales dont la nature restait jusqu’ici souvent très floue.

Enfin la définition d’une taille de caractère minimale de 1.2 millimètres pour les mentions obligatoires est un premier pas vers une meilleure lisibilité des étiquetages. Mais la question du contraste demeure souvent problématique et nous attendons sur ce point des améliorations tangibles de la part des professionnels.