L’hexagone compte environ 56 000 distributeurs automatiques de billets répartis dans 14 400 communes. Une répartition aussi inégalitaire illustre bien la difficulté d’accès au cash pour beaucoup de consommateurs en zone rurale. La tendance des banques à fermer de plus en plus d’agences ne fait qu’accentuer ce phénomène. Le paiement en espèces est pourtant loin de tomber en désuétude. En France, il représente 68 % des transactions effectuées en magasin*

Un accès au cash de plus en plus compliqué

Si le cash reste souvent incontournable pour les achats de tous les jours, son accès est de plus en plus compliqué. Privé de billets et de pièces, le consommateur doit se rabattre sur le chèque qui est de moins en moins accepté ou sur la carte bancaire qui, commission bancaire oblige, est bien souvent subordonnée à un paiement minimum. Vivant en campagne, dans des villages ou en montagne, comment effectuer ses achats lorsqu’on est à plusieurs kilomètres d’un DAB et qu’on n’a pas de voiture ?

Des solutions alternatives peinent à voir le jour

Afin de permettre aux populations privées de distributeurs automatiques de billets, de retirer du cash, des commerçants ont passé une convention avec des banques pour abriter un DAB… Mais ils ne sont actuellement que 4 000 sur tout le territoire.

Autre solution proposée, le Cashback. Il permet la délivrance d’espèces par un commerçant lors de l’achat d’un bien ou d’un service. Le service n’en est qu’à ses débuts et il est entièrement basé sur le volontariat des commerçants qui sont libres de facturer le service en plus de l’achat réalisé. La raréfaction des DAB ne doit pas se traduire par l’oubli d’une partie de la population. Il est donc essentiel de travailler sur une plus grande acceptabilité des paiements alternatifs pour les rendre le plus substituable possible aux espèces.

* Source : Study on the Use of Cash by Households in the euro aera.

Crédit photo : Richard Revel de Pixabay