Utiliser une casserole abîmée

Il ne suffit pas de choisir les aliments les plus sains possibles, il est tout aussi important de prendre soin de votre batterie de cuisine en investissant de préférence dans des casseroles et des poêles de bonne qualité en fonte, en inox ou en pierre. De la même manière, vous les préférerez également doublées d’un revêtement en céramique plutôt qu’en téflon. Et cela pour une raison bien simple : dès qu’elles s’abîment, celles-ci peuvent devenir nocives pour votre santé. 

 Une étude australienne et anglaise réalisée en décembre 2022 a montré qu’une seule fissure à la surface d’une casserole recouverte de téflon peut libérer près de 9100 particules de plastique cancérigènes, et une poêle très abîmée, jusqu’à 2,3 millions de ces mêmes particules.

 Par précaution, il est temps de remplacer vos vieilles poêles, plats et casseroles dont le revêtement est rayé. Pensez à ne jamais les laver avec la partie grattante de votre éponge et oubliez les ustensiles en métal (couteau, cuillère…) pour cuisiner qui peuvent endommager le revêtement. 

Cuire trop peu sa viande

Ne pas cuire suffisamment sa viande peut conduire à une intoxication alimentaire, notamment chez les personnes fragiles ou sensibles comme les femmes enceintes et les très jeunes enfants.

Comme le précise le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire : « il est recommandé d’éviter la consommation de viande crue ou peu cuite. Les bactéries comme les salmonelles (en particulier présente dans la volaille) et l’Escherichia coli (que l’on retrouve surtout dans la viande de bœuf haché) ne sont détruites que par la cuisson à cœur, qui, elle est très efficace. »

En plus : « on peut retrouver des parasites comme le ténia dans certaines viandes comme celles de bœuf ou de porc. Il est alors préférable de bien les cuire ou de les congeler avant de les manger crues ou peu cuites», explique Béatrice de Reynal, nutritionniste.

Consommer une viande noircie par les flammes du barbecue

« Le contact des aliments avec les flammes ou les fumées entraîne une substance cancérigène appelée hydrocarbure aromatique polycyclique », explique Béatrice de Reynal.

Pas de panique cependant, car le risque est limité si on respecte certaines recommandations de cuisson. Ainsi, comme le rappelle l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les aliments doivent être cuits à la chaleur des braises et non au contact direct des flammes. Cela revient à placer la grille du barbecue à au moins 10 cm des braises, à choisir un charbon de bois épuré (de catégorie A) et à nettoyer le barbecue régulièrement.

Ensuite, consommer une fois une viande noircie par les flammes n’est pas grave en soi. C’est la répétition qui peut avoir un effet néfaste sur la santé.

Trop cuire ses pâtes

Selon les techniques et les temps de cuisson, l’index glycémique d’un aliment varie. Ainsi, une cuisson au-delà de la durée recommandée sur des aliments riches en glucides libère plus d’amidon, avec un index glycémique plus élevé. « La consommation de pâtes trop cuites induit une élévation de la glycémie, une sécrétion d’insuline dont les effets métaboliques délétères sont bien connus sur la gestion du poids, le diabète, les dyslipidémies (cholestérol et/ou triglycérides élevés)... », explique l’institut de Recherche du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS), le centre de ressources en médecine du sport et sport santé.

En cas de diabète, la cuisson des pâtes a alors une importance majeure, et il est préférable de toujours opter pour une cuisson « al dente ». Le mieux : vos pâtes doivent être cuites dans un grand volume d’eau et consommées légèrement fermes et croquantes sous la dent.

Utiliser une matière grasse inadaptée

Cuire ses aliments, c’est autant d’occasions d’utiliser des matières grasses qui ne supportent pas la chaleur. « A partir d’une certaine température, appelée « point de fumée » (qui n’est pas le même pour tous les corps gras), les acides gras de l’huile se décomposent et se transforment en glycérol. À très hautes températures, celui-ci entraîne la formation d’acroléine, une molécule toxique responsable d’irritations des yeux et des voies respiratoires. », explique l’Anses et la fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (Atmo).

Parmi les huiles végétales les plus utilisées dans nos cuisines, ce sont les huiles d’olive, de tournesol et d’arachide qui supportent le mieux la montée des températures. À l’inverse, « les huiles de colza, de lin, de chanvre ne supportent pas la chaleur. », explique Béatrice de Reynal.

Quant au beurre, il doit être utilisé essentiellement lors d’une cuisson douce.

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