La CLCV rend publique ce jour son enquête, réalisée au premier semestre 2013, et relative aux tarifs et pratiques de 447 auto-écoles. Elle fait apparaitre des pratiques trop hétérogènes selon les professionnels et selon les territoires

Si elles sont obligées d’afficher des prix visibles depuis l’extérieur, un nombre non négligeable d’auto-écoles (1 sur 10)  n’appliquent pas du tout la prescription. Et quand elles mettent en place un affichage, il est incomplet dans 1/3 des cas. Pire, les tarifs sont souvent incompréhensibles. S’il veut comparer les prix, le consommateur n’a pas d’autre choix que d’entrer dans les locaux où il risque de se retrouver face à un professionnel au discours commercial rodé et de perdre toute possibilité de signer en connaissance de cause.

Autre enseignement : le forfait le plus couramment proposé – avec 20 heures de conduite soit le minimum légal – est facturé du simple (780 € à Lille) au double (1425 € à Paris).

Comment justifier un tel écart pour une formation identique dispensée au niveau national ?

Si le forfait 20 heures est un vrai produit d’appel, il suffit rarement à obtenir son permis. Et les heures supplémentaires plombent la facture bien davantage que si l’élève avait, dès le départ, choisi un forfait plus large. Comment expliquer cette situation alors que le professionnel est tenu d’estimer le besoin de formation de l’élève avant toute souscription ?

Le taux de réussite à l’examen est un critère essentiel pour choisir une auto-école. Mais là encore, le consommateur reste sur sa faim car la quasi-totalité des auto-écoles n’affichent pas cette information, facultative par ailleurs. Même carence pour le délai de présentation à l’examen, source importante de contestation et d’inégalité entre les régions.

Enfin, les taux de réussite à l’épreuve pratique s’avèrent très variables selon les départements : en 2011, on constate par exemple un écart très marqué entre Paris (45,48 %) et les Alpes de Haute-Provence (70,03 %). S’il n’est pas question de remettre en cause le niveau d’exigence actuel de cet examen national, on s’interroge toutefois sur la justification de telles différences.

La CLCV demande :

  • un affichage standardisé des tarifs avec le taux de réussite de chaque auto-école, 
  • une obligation de résultat pour le professionnel qui évalue le besoin de formation,
  • davantage d’homogénéité au niveau national dans la délivrance du diplôme,...

 

Consulter le Dossier de presse Enquête sur les tarifs et pratiques des auto-écoles 2013