Entre mai et novembre 2009, un peu plus de 100 000 internautes se sont portés volontaires pour cette grande enquête sur les liens pouvant exister entre notre alimentation et notre santé. Régulièrement, les nutrinautes reçoivent des questionnaires sur leur alimentation, leur activité physique, leur poids et taille, leur santé. L’exploitation des premières réponses permet de tracer une carte de France des comportements alimentaires et du surpoids. Celle-ci concorde avec les conclusions de l’enquête ObEpi 2009.

Malgré une certaine standardisation de l’offre alimentaire, les traditions régionales et culturelles jouent encore un rôle déterminant dans nos habitudes alimentaires. De l’huile d’olive et plus de fruits et légumes dans le sud, du beurre dans les départements de l’ouest, des pommes de terre chez les ch’tis... Mais ces différences régionales reflètent avant tout des différences de niveaux socio-économiques. En effet, nous mangeons surtout en fonction de nos revenus et de notre niveau d’éducation.

Si tout cela est plutôt connu, un autre résultat mis en évidence par les réponses des nutrinautes me parait plus inquiétant. Il concerne la manière dont nous percevons notre poids. L’image du corps idéal reste fortement influencée par la mode et les médias. Elle n’est pas liée à un idéal de santé, mais de minceur. Résultat : cela biaise la façon dont nous interprétons notre poids. Au point que bien des français(es) voudraient maigrir alors qu’ils (elles) n’en ont pas besoin !

Ainsi, nos tours de taille semblent attirés par deux extrêmes et « le poids d’équilibre » paraît de plus en plus difficile à atteindre. Comment ne pas faire le parallèle entre cette situation préoccupante et les messages véhiculés par la publicité qui tour à tour vante les délices des produits hypercaloriques et met en scène des silhouettes toujours plus filiformes ?

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je pense que d’importants efforts doivent être faits auprès des plus jeunes, non seulement pour prévenir le surpoids, mais aussi pour mettre en garde contre cette quête effrénée de minceur.

 

L’objectif de l’équipe de NutriNet-Santé est d’atteindre le chiffre de 500 000 nutrinautes. Vous pouvez rejoindre cette « grande aventure scientifique et humaine » en vous inscrivant sur le site Etude-NutriNet-Santé.